Ma généalogie depuis l'an 1603

                    Un peu de généalogie rend snob, beaucoup de généalogie rend modeste… 

                                                                                      Robert Colonna d’Istria, Une famille corse, 1200 ans de solitude

ACCUEIL
  • Etat de mes recherches
  • Préambule
  • Vie quotidienne
    • Monnaie
    • Mesures
    • Surfaces
    • Mariage
    • Armée
    • Vêtements et mode
    • Métiers et outils
  • Généralités
    • Généralités
    • Généralités
    • Numéro SOSA
    • Degrés de parenté
    • Evolution de l'Etat Civil
    • Les obstacles
    • Les obstacles
    • Ecriture et paléographie
    • Les Lieux, Histoire
    • L'évolution de la France
    • Histoire régionale Franche Comté
    • Langres
    • Langres, carrefour de voies romaines
    • Langres
    • Pierrecourt et environs
    • Pierrecourt
    • Aumonières
    • Frettes
    • Frettes
    • Frettes, le site
    • Champlitte
    • Troyes
    • Bar sur Seine
  • les ROYER
    • Accueil pages Royer
    • Origine du nom
    • les ROYER depuis 1603
    • Royer de 1600 à 1699
    • Royer de 1700 à 1799
    • Royer de 1800 à 1899
    • Royer de 1900 à nos jours
  • les CHOLOT
    • Accueil pages Cholot
    • les CHOLOT
  • Glossaire
  • Sources documentaires
  • Patronymes

La monnaie  

Riche comme Crésus… 

pièces de monnaie

Les premières pièces de monnaie métalliques — tetradrachmes, drachmes et oboles — nous viennent de Grèce et datent du VIe siècle avant J.-C. Elles sont en électrum (alliage d'or et d'argent).

Le roi Crésus crée un système de pièces en métal semblables : elles ont même poids, même forme, et portent une marque identique.

Crésus devait sa fabuleuse richesse au Pactole, fleuve qui charriait des pépites d'or.

En 269 avant J.-C., les Romains frappent des sesterces dans le temple de la déesse Junon, protec­trice du foyer et pour cette raison surnommée «Moneta» (du latin monere, conseiller).

De là découle l’appellation donnée aux pièces, dont nous avons fait monnaie (money en anglais, moneda en cas­ tillan,...).

 

la monnaie devient le moyen d'échange, en lieu et place du troc

(troc : l’éleveur échangeait une bête contre des outils fabriqués par le ferronnier…)

La véritable richesse a longtemps été le bétail, qui servait de base aux échanges ou à l’évaluation d’un bien. Et cela se retrouve dans notre vocabulaire. Pecus, troupeau en latin, est à l’origine du mot « pécuniaire ».

Les têtes de bétail servaient à évaluer une propriété (ou la dot d’une fille dans certains pays !), et caput, tête en latin, a donné le mot « capital »…

Des objets auquel on attribuait une valeur d’échange, qui étaient faciles à stocker, ont servi de monnaie, comme le sel, qui a servi à payer les légionnaires romains… et a donné le mot « salaire ».

 

Il est assez difficile de savoir quand est apparue la première monnaie, car l’invention s’est faite de manière progressive, au fur et à mesure de l’évolution des relations humaines et du développement de nouvelles activités professionnelles distinctes.

L’expression « toucher le pactole », fait référence au fleuve Pactole, un court d’eau qui servait à l’époque à transporter les pépites constituées d’or et d’argent. 

 

Un peu d'histoire

Dès lors que leur valeur, autrement dit leur poids en métal précieux, est garantie par un roi ou une association de marchands, les pièces peuvent en être échangées contre des marchandises…

 

Aristote le dit « La monnaie a été introduite pour exprimer et  jouer le rôle de mesure... »

Les premières pièces grecques sont frappées à l'effigie des cités (par exemple la chouette pour Athènes) afin de rassurer les utilisateurs sur leur valeur.

En 269 av. J.-C., les Romains installent leur atelier de frappe des sesterces dans le temple de la déesse Junon, protectrice du foyer et pour cette raison surnommée « Moneta » (du latin monere, conseiller).

De là découle l'appellation donnée aux pièces, dont nous avons fait « monnaie ».

Puis, Auguste réorganise le système monétaire romain sur la base du trimétallisme :

pièces en or, argent et bronze.

Mais la raréfaction de l'argent entraîne une rupture des parités et une perte de confiance dans la valeur respective des pièces.

Constantin impose alors le monométallisme avec une pièce en or, le solidus (massif, en latin), d'où nous viennent les mots sou mais aussi solde et soldat. Les premiers solidus sont frappés à Trèves, en Rhénanie, en l'an 310. Leur circulation va perdurer en Europe pendant un demi-millénaire !... 

Les monnaies métalliques étaient fabriquées en métaux précieux, et avaient une valeur propre, liée à leur poids. 

 

Charlemagne, faute d'approvisionnement régulier en or, se résigne à mettre en circulation le « denier d'argent ».

La  livre  tournois  est une monnaie  de  compte  qui correspondra  exactement  à  une  livre-poids  d'argent  (de  408  à  409  de  nos  grammes)  dans  laquelle  on  taillera  240  deniers, pièces commodes à manier. Et, voulant conserver la référence  au  sou,  l'empereur  décrète  que  celui-ci  vaudra  12  deniers,  d'où  :  1  livre  =  20  sous  de  12  deniers = 240 deniers. 

Du monométallisme fondé sur l'or, on passe à un monométallisme fondé sur l'argent !

Celui-ci va si bien entrer dans les mœurs qu'on utilise encore  aujourd'hui  le nom de l'argent comme synonyme de monnaie ou numéraire.

 

Les pièces d'or réapparaissent au XIIIe siècle, pendant une période d'expansion économique du Moyen Âge, avec la renaissance du commerce international.

La première est le florin de Florence en 1252. Vient ensuite le prestigieux ducat de Venise.

Saint Louis, crée le gros tournois d'argent et l'écu.

 

En 1750, l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg fait frapper un Thaler d'argent à son effigie. Très vite, le Thaler  va devenir une monnaie internationale très prisée dans les colonies espagnoles et anglaises d'Amérique.

 

Quand le 4 avril 1792,  les États-Unis créent leur propre monnaie, ils  lui donnent le nom de dollar qui n'est autre que la déformation phonétique du mot thaler, la monnaie de Marie-Thérèse !

 

En France, l’histoire de la monnaie montre la position financière de l’État et en même temps les progrès de l’art.

Sous la première dynastie royale, les rois mérovingiens, on imita les monnaies romaines : on comptait 72 sols dans une livre d’or, et chaque sol d’or pesait 96 grains. Lors de la prise de la ville de Trêves, où les Romains avaient une fabrique de monnaies, les Francs se servirent des mêmes ouvriers et des mêmes machines.

Sous le règne de Philippe le Bel (1285-1314), on commence à avoir des notions certaines sur la valeur des monnaies. Dans les premiers temps la monnaie était presque toujours frappée au nom du monétaire et du roi. Sous la dynastie carolingienne (751-987) , 94 villes avaient frappé des monnaies.

Sous Clovis on en trouve avec un alpha et un oméga, sans doute en l’honneur de Dieu, qui est le commencement et la fin de toutes choses ; ce qui porte à le croire, c’est que beaucoup de pièces de cette époque, et même postérieures, portent l’exergue de Dieu.

 

 

La monnaie permet de mesurer le prix des biens.

 

piece 20 francs en or de 1808

Une pièce de 20 francs en or de 1808, dite "Napoléon"

 Naissance du franc Germinal le 27 mars 1803.

 Par la loi du 7 germinal an XI (27 mars 1803), Bonaparte alors premier condul, fixe la valeur du franc et lui donne une base stable pour mettre fin à l'anarchie de la circulation monétaire où se côtoient écus, louis d'or et pièces révolutionnaires de divers métaux. Son usage perdure jusqu'en 1914.

Le franc est une vieille monnaie  qui a ressurgi à la faveur de la Révolution par une loi du 7 avril 1795. Il remplaçait la livre tournois de l'Ancien Régime. Très simple d'emploi avec ses décimes, ses centimes et ses millimes, il a été immédiatement adoptée par le public.

 

Petite histoire du franc

 

Le tout premier franc, le "franc à cheval", est émis le 5 décembre 1360 par une ordonnance de Jean II Le Bon, il disparaît sous Charles VI, et est remplacé par l'écu d'or à la couronne .

 

 

En 1575 Henri III crée un franc d'argent, appelé "franc blanc", avec l'ambition de faire correspondre monnaie de compte et monnaie réelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1586, l'écu d'or au soleil, valant trois livres, devient la principale unité monétaire du royaume.

 

 

 

 

 

 

 

En 1789, la Révolution hérite des dettes de la monarchie soit environ cinq milliards de livres, auxquelles s'ajoutent des intérêts. Pour pallier la pénurie d'espèces, la Convention recourt au papier sous la forme d'assignats gagés sur les biens nationaux, confisqués à l'église.

Mais les coupures sont trop grosses.

Le problème de la petite monnaie courante reste entier.

Abolition du papier-monnaie (assignats), le 4 février 1797.

 

 

• 15 août 1795 : La loi définit le franc, divisé en 10 décimes de 10 centimes chacun, comme étant l'unité monétaire officielle de la République, plutôt que le louis d'or qui porte le prénom du roi déchu.

• 25 juin 1928 : mort officielle du franc Germinal et naissance du franc « Poincaré », dont le poids en or est divisé par cinq.

• En 1958, le général de Gaulle procède à une dévaluation (17,55 %) et et crée un « franc lourd », synonyme de stabilité et de puissance.

Le « nouveau franc » vaut 100 anciens francs. 1000 anciens francs valent 10 francs nouveaux !

 

Le franc a disparu en tant que monnaie nationale le 1er janvier 2002.

 

Restons pratiques

 

aux XIVe et XVe siècles

1 livre (environ 159 €) = 20 sols et un sol = 12 deniers.

 

En 1700, 

• 1000 livres équivalent à 24 016,46 euros d'aujourdhui (1 livre = 24,02 euros) mais en 1789 ça ne vaut plus que 13 731,46 euros !

• 1000 écus ou louis équivalent à 72 049,37 euros (1 louis ou 1 écu = 72,05 euros) et en 1789 = 41 194,39 euros

• 1000 deniers équivalent à 100,07 euros

• 100 sous équivalent à 120,08 euros

 

Coût de la vie, travail et salaire

Dans l'ancien régime, quel salaire pour quel travail et que peut-on acheter avec ?

Le prix du pain (1 livre = de 300 à plus de 600 g) :

pour 1 pain de 4 livres : 8 sols en moyenne, mais 5 sols dans les années d’abondance céréalière et au moins 12 sols dans les années de mauvaises récoltes.

 

 

 

 

Etablir des statistiques sur l’évolution des prix sous l’Ancien Régime, est assez difficile, en raison de la fluctuation des unités de mesure d'une région à une autre, dans l’espace et dans le temps.

L'équivalence des unités monétaires entre le XVIIe et le XXIe siècle pose bien des questions de méthode, la nature des biens produits et leur coût de fabrication n'ayant pratiquement plus aucun rapport, en raison du progrès technique et des modes de production de certains produits.

il est bien difficile de trouver des données qui expriment de manière convaincante les ressources dont pouvaient disposer les familles.

Cependant, l’inventaire après décès permet de faire quelques comparaisons.

En fouillant dans les archives, on trouve beaucoup d’informations sur le prix des choses.

Pour la grande majorité des Français —  surtout des paysans qui constituent l'essentiel de la population (85 %)— sous l'Ancien Régime, le pain est l'essentiel et la base de tous les repas : son rythme de consommation structure le déroulement de la journée et de la semaine.

D’où l’idée de reconstituer des "paniers de la ménagère" qui permettent d’avoir une vision approximative des prix au fil des siècles.

< Page précédente                                                                                                                                                       Page suivante >

mentions légales • RGPD • Sources généalogiques • Plan du site