Ma généalogie depuis l'an 1603
Un peu de généalogie rend snob, beaucoup de généalogie rend modeste…
Robert Colonna d’Istria, Une famille corse, 1200 ans de solitude
Jusqu'à quelle époque peut-on espérer remonter chez les Royer ?
Tout dépend des archives locales, leur ancienneté varie d'une commune à l'autre. Et comme nous ne sommes pas « nobles » il est peu probable de remonter au Moyen Age.
Et l'Église n'a imposé aux curés de tenir des registres de baptème et marriage qu'à partir de 1215 ! Et ça a pris une bonne décennie avant d'être convenablement appliqué sur tout le territoire « François » de l'époque (en bleu sur la carte ci-contre), alors…
Et aussi, on ne remonte pas au même niveau dans chaque famille. On peut très bien être bloqué en 1815 pour une famille, alors que pour une autre on remonte jusqu'en 1650, voire plus tôt (1543 à Langres).
A Langres, entre 1543 et 1609 il est né 34 enfants Royer ! Des enfants de plusieurs familles : Jehan et Illisible, Pierre et Guyotte, Claude et Elisabeth, Claude et Didière, …
Pendant cette même période, on trouve aussi des Mongin, des Clerget, des noms qu'on retrouve ensuite à Pierrecourt et puis à Frettes.
Voici un travail de longue haleine en perspective, et quelques cours de paléographie ne seront pas superflus pour déchiffrer les précieux registres de cette époque.
Un de ces Royer, trouvé sur la table paroissiale, a pour prénom Hugues, et est né le 15 novembre 1590, à Langres.
Pendant un temps j'ai cru, à tort et comme beaucoup d'autres avec moi, que c'était notre premier ancêtre.
Mais, pour le moment, rien ne dit que ce soit même un de nos ancêtres…
Sur son acte de baptème, document consulté aux Archives départementales de la Haute Marne, apparaîssent le nom de son père et de sa mère Pierre Royer et Guyotte Robert !
Voilà qui nous ferait 14 générations ! Mais ne rêvons pas, il faudrait trouver sa descendance — s'est-il seulement marié ? — et ce n'est pas gagné, vu que pour le moment, je ne sais rien d'autre de lui !
De plus, né en 1590, il ne peut être le père de Claude né vers 1602… Alors, un frère aîné de Claude, un cousin ?
Je ne désepère pas…
J'ignore pourquoi, mais intuitivement, je pense que ce Pierre Royer pourrait bien être notre premier aïeul…
A suivre !
Sur notre lignée directe, manquent encore beaucoup d’éléments (durant cet été 2022, je « pille » les registres de Frettes et ses environs !), notamment les dates de naissance, de mariages et de décès voire d'âge de décès pour les statistiques de longévité. Je copie à tour de bras les pages des registres existants, j'aime trouver les sources et non me contenter de recopier sottement ce que d'autres sur Généanet ou Filae ont trouvé on ne sait où. Il y a beaucoup d'erreurs ou d'imprécisions sur ces sites, dus à l'absence de rigueur et de citation des sources.
C’est une difficulté, car s’ils sont tous — ou presque — nés soit à Pierrecourt (premier registre accessible 1650/1695) soit à Frettes (avant la Révolution, registres consultables des périodes 1669/1738 - 1700/1715 - 1716/1730 - 1731/1745 - 1746/1760 - 1761/1765 - 1733/1777 - 1776/1790 - 1791/1795), il n’en est pas de même pour leur mariage (à cette époque les hommes se mariaient au village de leur future épouse) ou leur décès (qui avait parfois lieu chez des enfants installés ailleurs ou bien dans des hospices). Dans tous les cas, faute de tables décennales, il faut tout lire sur chaque registre ! Et certains curés avaient une écriture « pattes de mouche », entendaient mal ou ne comprenaient pas l'accent local, ce qui ne facilite pas la tâche du généalogiste amateur que je suis, Ceci dit, après la révolution, les maires * n'étaient pas très doués pour l'orthographe non plus !
Voici la situation actuelle des 13 générations de notre branche : à voir ici.
Claude, est le premier Royer probable de notre lignée, il est né le 14 décembre 1603, à Langres, Paroisse St Martin.
Ces registres là ne sont pas numérisés, sans doute trop fragiles,
il n'en existe qu'une table, alors en attendant de me déplacer — à supposer qu'on puisse les consulter, je reste dans l'expectative !
Il s'est marié à Françoise Prudent, mais où et quand ? Mystère, encore…
Ils ont eu au moins quatre enfants, Jeanne, Agnus, Hugues (tiens-tiens…) et Nicole.
Il est mort, peut-être à Leffond en 1674, d'après un registre paroissial, à supposer qu'il s'agisse du même Claude… mais c'est plausible.
Aucune indication d''âge, ça n'aide pas ! Ni de référence telle que « mari ou époux de »… l'extrait ci dessus est sans doute la « grosse » et non la « minute » qui souvent est plus précise.
L'écriture est saccadée et les mots ne sont pas habituels, par exemple après laboureur il est souvent précisé « en son vivant » alors qu'ici c'est illisible, et la formule « ay apposé ci après mon signet » suivi d'un mot inconnu sur ce registre ! Même la signature est inhabiyuelle !
Pas trouvé de trace significative sur les registres de Pierrecourt, d'Aumonières, de Frettes, mais je suis loin d'avoir encore tout exploré y compris dans les communes proches, telles Leffond, Fouvent, Argillières, Gilley, Champlitte, Saulles, Tornay, Larret, Farincourt, Valleroy, Voncourt, Genevrières, Savigny, Belmont, Grenant, … Aujourd'hui communes soit de Haute-Saône soit de Haute-Marne. Avant la Révolution il n'y avait ^pas de départements, mais Frettes était en Champagne, à la frontière avec la Franche-Comté et la Bourgogne ! Et Frettes faisait partie du diocèse de Langres
Et Françoise son épouse est décédée le 1er mars 1680, c'est attesté par le registre d'état civil d'Aumonières.
Le premier jour de mars 1680 a été enterrée Françoise Prudent femme à feu Claude Royer dans le cimetière de Pierecourt âgée d'environ septante cinq ans après avoir reçu tous les sacrements dévotement ainsi le certifie… signature du curé.
75 ans en 1680 sur l'acte de décès, la fait naître vers 1605… je l'ai enfin trouvée née le 1er décembre 1606 à Dommarien ! Fille de Claude Prudent et de Margueritte Chauvetet.
* De 1789 à 1799, les maires sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles par les citoyens actifs de la commune, c'est à dire les contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, la Constitution du 13 décembre 1799 revient sur l’élection du maire, les maires sont alors nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants, par le Premier Consul pour les autres. Avec la loi du 17 février 1800, l’appellation de maire revient, elle remplace celle d’agent municipal.
À compter du 22 janvier 1801, le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.