Ma généalogie depuis l'an 1603
Un peu de généalogie rend snob, beaucoup de généalogie rend modeste…
Robert Colonna d’Istria, Une famille corse, 1200 ans de solitude
Constantinople…
Une ville et ses environs, lieux familial des Morfiadès (nom de jeune fille de Klitemnistra, ma grand-mère maternelle) …
L'empereur romain Constantin 1er rebâtit Byzance, sur sept collines chacune surmontée d’un édifice religieux, comme Rome, qu'il appela Constantinople, et en fit le second siège de l'empire.
En 1930, la ville adopte officiellement le nom d'Istanbul, nom que portait déjà le cœur historique de la ville.
Une ville cosmopolite, la plus grande de Turquie,
Les hellénophones orthodoxes ont prospéré sur les rives du Bosphore depuis des milliers d’années.
De citoyenneté turque mais de nationalité grecque, les « roum » soit « la communauté grecque d’Istanbul », appelés ainsi par des Turcs car ils sont considérés comme les descendants de l’Empire byzantin, est partagée entre son espace identitaire se référant à la Grèce et son espace politique concret à la Turquie.
Pourquoi y avait-il autant de grecs à Constantinople ?
En avril 1453, le sultan Mehmet II le Conquérant, assiége Constantinople, détruisant tout aux environs et en enfermant la population dans ses murs. Dans la nuit du 28 au 29 mai 1453, vers une heure et demie du matin, l'attaque finale fut lancée ! À midi, au terme d'une lutte héroïque de part et d'autre, après 54 jours de siège, la ville était prise.
Les conquérants se livrèrent au pillage, au viol, et à toutes sortes de profanations. Ils massacrèrent, sans distinction de sexe ni d'âge, les habitants qu'ils rencontraient, en attendant de réduire en esclavage les éventuels rescapés, pendant les trois jours habituellement accordés aux soldats. Ainsi, Constantinople devint capitale de l'Empire ottoman. Après la fin des trois jours réglementaires de pillage, que faire d'une ville, capitale d'un empire, déserte ?
Il fallait en urgence commencer à repeupler la ville morte. Il ordonna que tous ceux, petits ou grands, qui s’étaient cachés dans les recoins de la ville sortent, qu’ils soient libres et que personne ne les importune. De la même façon, il prescrivit que tous ceux qui s’étaient enfuis pourraient revenir et vivre chez eux selon leur religion et leurs coutumes… Il annonça aussi que ceux qui s’acquitteraient de leur rançon dans un délai défini pourraient rester à Istanbul et habiter leurs propres maisons : un appel qui s’adressait à l’évidence aux habitants aisés de la ville, capables de payer les sommes dues. Le projet de faire revenir les anciens habitants, a fait long feu, quelques jours seulement après la conquête ! Le repeuplement n’était pas en bonne voie… Il fut donc décidé de procéder à un peuplement forcé au moyen de déportations. Mais ce peuplement progresse très lentement, trop aux yeux du sultan.
En 1458, il mène une expédition entre autres dans le nord du Péloponnèse. Les assiégés négociaient le choix entre la captivité à vie et la déportation vers Constantinople. Il revient avec 2 000 membres de familles contraintes par choix à la déportation vers Constantinople. Ceux de ces grecs qui avaient un métier ont été installés en ville, les autres dans la campagne environnante.
En 1460, le sultan fait sa seconde campagne du Péloponnèse qui entraîne de nouvelles et nombreuses déportations, environ 10 000 personnes.
Au recensement de 1478, le seul que nous connaissons avant le XIXe siècle, il y avait environ 3 800 familles grecques sur les 16 324 foyers d'habitants de Constantinople, soit presque le quart de la population.
Les grecs représentent, vers le milieu du XVIe siècle, 45 % des habitants non musulmans d’Istanbul. Ils sont en premier lieu maçons (la part des « maîtres maçons » grecs dans la construction des grands monuments est prépondérante.), ensuite pêcheurs et enfin artisans ou boutiquiers.
BÜYÜKDERÉ, village estival des stambouliotes où naquit Klitemnistra en 1901
Dans le passé, cette localité abritait des minorités grecque et arménienne.
Le « Beau Pays » était le nom ancien de la baie de Büyükdere, qui accueillit Godefroy de Bouillon avec ses croisés en 1096. Lors de son passage, il planta un platane qui était encore visible vers 1920.
Le style architectural si particulier et propre à Büyükdere, est dû au fait qu'au 19e siècle et au début du 20e, les bourgeois grecs et arméniens, familles fortunées, recherchaient le climat sain du Haut-Bosphore et fuyaient le centre trépident d'Istanbul, ils avaient élu domicile à l'année pour certains ou juste pour l'été pour d'autres.
La bourgeoisie « pérote », celle du quartier Péra de Constantinople, s'intéresse au lieu et y fait construire de magnifiques villas, appelées « yali » prestigieuses demeures en bois, véritables hôtels particuliers avec une vue splendide sur le Bosphore.